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Les Assises de l’économie de la mer, une affluence record pour l’édition rochelaise
La 20ᵉ édition des Assises de l’économie de la mer s’est tenue ces derniers jours à La Rochelle, à l’Espace Encan, au cœur du port de plaisance.
Cet événement national incontournable, qui réunit chaque année les principaux décideurs du monde maritime, a rassemblé cette année plus de 1 800 participants : responsables publics, industriels, chercheurs, élus, acteurs portuaires et représentants des filières économiques maritimes.
Une affluence record, la plus importante depuis vingt ans. La Rochelle s’affirme ainsi comme une ville phare pour l’accueil de d’événements maritimes.
Laboratoire d’idées et d’échanges, l’événement a permis de dresser un panorama complet des enjeux actuels et futurs liés à la mer, aux littoraux et à l’économie bleue.
Parmi les nombreuses tables rondes et interventions, plusieurs étaient consacrées aux spécificités et aux défis de la filière nautique et des ports de plaisance.
L’une d’entre elles, intitulée « La nécessaire modernisation des ports de plaisance pour un meilleur accueil des plaisanciers », a réuni cinq intervenants : Bertrand Moquay, directeur du port de plaisance de La Rochelle aux cotés des représentants de la Fédération Française des Ports de Plaisance, de l’Union des ports de plaisance PACA, des Ports de Loire-Atlantique et d’Edeis, un groupe spécialisé dans l’ingénierie et la gestion d’infrastructures.
Les échanges ont porté sur l’avenir des ports dans un contexte économique en mutation abordant des thématiques centrales parmi lesquelles le rôle structurant des ports au cœur des territoires, la conciliation des usages portuaires, l’adaptation au changement climatique, les problématiques liées au dragage et la transition environnementale.
En toile de fond de ces discussions, un fil conducteur : la feuille de route nationale du nautisme et de la plaisance, présentée comme un jalon stratégique pour l’avenir du secteur.
Une feuille de route nationale pour structurer l’avenir du nautisme
Signée le 8 septembre dernier lors du Grand Pavois, entre la Confédération du Nautisme et de la Plaisance et le ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, cette feuille de route constitue une première historique pour la filière.
Issue d’un travail collaboratif inédit, mobilisant près de 100 acteurs publics et privés au sein de groupes de travail co-pilotés par la Direction générale des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA) et les représentants de la filière, elle se décline en 37 actions, dont 13 prioritaires, autour de quatre objectifs principaux à horizon 2030 :
- Renforcer le leadership mondial de la filière française dans toutes ses composantes (conception, construction, maintenance, équipements, innovation, infrastructures portuaires…) ;
- Accélérer la décarbonation et la transition écologique des industries et des ports (avec notamment la généralisation des analyses de cycle de vie et la certification « Ports de plaisance propres ») ;
- Développer la pratique nautique, en augmentant le nombre de pratiquants réguliers (4 millions) et occasionnels (11 millions) ;
- Moderniser les services aux usagers et simplifier le cadre réglementaire.
Consultez la feuille de route : Feuille_de_route_Nautisme_et_plaisance.pdf
En images : Un cap clair pour le nautisme et la plaisance française à horizon 2030Supprimer l’image mise en avant
Un secteur clé pour l’économie maritime française
Le secteur de l’industrie et des services nautiques regroupe environ 6 000 entreprises, générant un chiffre d’affaires de 6,3 milliards d’euros et près de 49 000 emplois directs (soit près de 150 000 emplois en comptant les indirects). Chaque année, les entreprises françaises produisent environ 3 500 voiliers et 10 000 bateaux à moteur, avec un taux d’exportation supérieur à 80 %, preuve du rayonnement international de la filière. (source : www.ecologie.gouv.fr)
Le soutien à ce secteur est donc stratégique pour l’économie nationale, et plus encore pour les territoires littoraux, où ports et entreprises nautiques constituent des leviers essentiels de développement local.
À La Rochelle, la filière nautique et la plaisance constituent un acteur économique majeur en générant 711 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 3 700 emplois directs et indirects. (source : Pesée économique des 3 ports par La Rochelle Ports Center).
Accueillir cette édition des Assises à La Rochelle a permis de renforcer la reconnaissance du nautisme dans les politiques publiques et de rappeler combien les collectivités doivent considérer ces acteurs comme essentiels à la vitalité économique, sociale et environnementale de leur territoire.
Une vitrine vivante de la diversité maritime
Enfin, au plus près de l’événement, dans le bassin des Chalutiers, une flotte de navires professionnels était amarrée pour illustrer la diversité des métiers maritimes : pêche, sauvetage, maintenance, course au large, innovation, formation…
Partenaire de cette 20ᵉ édition, le port de plaisance a ainsi contribué à faire de ces Assises une vitrine vivante du savoir-faire maritime et de l’engagement du territoire rochelais en faveur d’une économie de la mer durable et innovante.
